Version française / Séminaires
- Libellé inconnu,
Séminaire MODAL'X : Thierry Levy (LPSM, Sorbonne Université)
Publié le 1 juillet 2021
–
Mis à jour le 23 septembre 2021
Laplacien discret et mesures déterminantales
Résumé :
Le nombre d’arbres couvrants d’un graphe connexe est, d’après une identité ancienne, égal au produit des valeurs propres non nulles du laplacien discret sur ce graphe. Cette identité a été étendue à des situations où à chaque arête du graphe est attaché un signe (+1 ou -1), ou un nombre complexe de module 1. Le déterminant du laplacien compte alors, avec des poids, d’autres sous-graphes que des arbres couvrants.
Dans chacun de ces résultats, le déterminant du laplacien est vu comme la fonction de partition d’un ensemble statistique de sous-graphes, et la mesure de probabilité sous-jacente, considérée comme la loi d’un ensemble aléatoire d’arêtes, est un processus ponctuel déterminantal.
Dans un travail en cours avec Adrien Kassel (CNRS, ENS Lyon), nous étendons ces idées à la situation, d’inspiration géométrique et physique, où sont associés, à chaque sommet du graphe, un espace vectoriel, et à chaque arête, un isomorphisme entre les espaces vectoriels associés à ses extrémités. Le déterminant du laplacien apparaît encore comme une fonction de partition, cette fois continue, d’un modèle d’espaces vectoriels aléatoires, et nous appelons la mesure de probabilité sous-jacente un processus déterminantal linéaire.
Dans cet exposé, je présenterai les idées élémentaires de géométrie euclidienne qui sous-tendent ces résultats anciens et nouveaux, j’expliquerai ce que sont les processus déterminantaux linéaires, et j’indiquerai des choses qu’on peut faire ou espérer faire avec.
Le nombre d’arbres couvrants d’un graphe connexe est, d’après une identité ancienne, égal au produit des valeurs propres non nulles du laplacien discret sur ce graphe. Cette identité a été étendue à des situations où à chaque arête du graphe est attaché un signe (+1 ou -1), ou un nombre complexe de module 1. Le déterminant du laplacien compte alors, avec des poids, d’autres sous-graphes que des arbres couvrants.
Dans chacun de ces résultats, le déterminant du laplacien est vu comme la fonction de partition d’un ensemble statistique de sous-graphes, et la mesure de probabilité sous-jacente, considérée comme la loi d’un ensemble aléatoire d’arêtes, est un processus ponctuel déterminantal.
Dans un travail en cours avec Adrien Kassel (CNRS, ENS Lyon), nous étendons ces idées à la situation, d’inspiration géométrique et physique, où sont associés, à chaque sommet du graphe, un espace vectoriel, et à chaque arête, un isomorphisme entre les espaces vectoriels associés à ses extrémités. Le déterminant du laplacien apparaît encore comme une fonction de partition, cette fois continue, d’un modèle d’espaces vectoriels aléatoires, et nous appelons la mesure de probabilité sous-jacente un processus déterminantal linéaire.
Dans cet exposé, je présenterai les idées élémentaires de géométrie euclidienne qui sous-tendent ces résultats anciens et nouveaux, j’expliquerai ce que sont les processus déterminantaux linéaires, et j’indiquerai des choses qu’on peut faire ou espérer faire avec.
Mis à jour le 23 septembre 2021